La santé mentale est un enjeu majeur de nos sociétés modernes, mais son importance est souvent minimisée ou négligée face aux crises mondiales qui frappent notre planète. Les pandémies, les guerres, les catastrophes naturelles et d’autres événements mondiaux bouleversent non seulement les structures sociales, économiques et politiques des pays touchés, mais affectent profondément le bien-être psychologique des individus à l’échelle mondiale. Ces événements ont un impact direct sur la santé mentale des populations, souvent bien au-delà des périodes immédiates de crise. Comprendre l’interaction entre ces crises et la santé mentale est essentiel pour concevoir des stratégies de prévention et de prise en charge efficaces.

Les pandémies, par exemple, ont toujours constitué des moments de stress intense, non seulement en raison des risques sanitaires directs, mais aussi à cause des mesures de confinement, de la peur de l’inconnu et des pertes humaines. La pandémie de COVID-19 a illustré de manière flagrante la fragilité psychologique des individus face à un danger invisible et omniprésent. Les confinements, l’isolement social, la perte de repères quotidiens, l’incertitude économique et la peur de la maladie ont exacerbé les problèmes de santé mentale existants tout en créant de nouveaux troubles chez une grande partie de la population mondiale. Des études menées pendant et après la pandémie ont révélé une augmentation significative des cas de dépression, d’anxiété et de stress post-traumatique. Les personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées, les travailleurs de première ligne ou ceux souffrant de troubles préexistants, ont particulièrement souffert de ces effets.

Les guerres, quant à elles, représentent une autre crise mondiale d’une violence inouïe, plongeant des millions de personnes dans des situations de détresse extrême. La guerre provoque des blessures physiques, mais les cicatrices invisibles, celles liées à la santé mentale, peuvent être tout aussi profondes, voire plus durables. Le traumatisme causé par les horreurs du conflit, qu’il s’agisse de pertes de proches, de violence, de persécutions ou de la perte de la maison et de la stabilité, laisse des marques psychologiques qui affectent la résilience des individus pendant des années, voire des décennies. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un des symptômes les plus courants chez les survivants des guerres, mais on observe aussi une augmentation des troubles de l’humeur, de l’anxiété et des comportements suicidaires. Les enfants et les femmes, souvent les plus vulnérables pendant les conflits armés, sont particulièrement exposés à des traumatismes qui altèrent leur développement psychologique.

Les réfugiés de guerre et les déplacés internes, en particulier, subissent une double peine. D’abord, ils sont victimes des traumatismes liés à la guerre elle-même, puis ils sont confrontés à de nouvelles difficultés dans leurs pays d’accueil, où ils font face à l’incertitude, à l’isolement social et à des discriminations, qui exacerbent encore leur souffrance psychologique. Les systèmes de santé mentale dans les zones de conflit sont souvent inexistants ou inefficaces, rendant difficile l’accès aux soins nécessaires pour soigner ces souffrances invisibles.

Les catastrophes naturelles, qu’il s’agisse de tremblements de terre, d’inondations, de tsunamis ou d’incendies dévastateurs, sont une autre source majeure de détresse psychologique. Ces événements soudains et violents plongent des communautés entières dans un état de choc, de perte et de désespoir. L’incertitude sur l’avenir, la perte de biens précieux et de proches, la dévastation des infrastructures et des paysages familiers sont des facteurs qui contribuent à des troubles psychologiques importants. Après un tel événement, de nombreuses personnes développent des symptômes de stress aigu, de dépression et d’anxiété, et dans certains cas, ces symptômes se transforment en troubles psychologiques chroniques si le soutien nécessaire n’est pas fourni. De plus, la reconstruction des vies après une catastrophe naturelle peut être un processus long et pénible, exacerbant le sentiment d’impuissance et de fatalisme.

Dans un contexte de changement climatique accéléré, de nouvelles formes de catastrophes naturelles deviennent de plus en plus fréquentes et graves. Les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les sécheresses prolongées et les tempêtes de plus en plus intenses, affectent particulièrement les populations vulnérables, telles que celles vivant dans des zones de pauvreté ou les communautés autochtones. La peur de nouvelles catastrophes et l’incertitude croissante liée à l’évolution du climat peuvent avoir des effets délétères sur la santé mentale, générant des niveaux accrus de stress et d’anxiété liés à la survie dans un environnement en perpétuel changement.

Ces crises mondiales exacerbent les inégalités sociales et économiques, et leurs effets sur la santé mentale ne sont pas ressentis de manière égale. Les populations les plus vulnérables, comme les personnes en situation de pauvreté, les minorités ethniques, les réfugiés, les enfants et les personnes âgées, sont souvent les plus touchées par les effets psychologiques de ces crises. De plus, la stigmatisation autour des troubles mentaux dans de nombreuses cultures et l’insuffisance des infrastructures de santé mentale dans de nombreux pays rendent l’accès à un soutien psychologique difficile, voire impossible pour une large partie de la population.

Face à cette réalité, il est crucial de repenser notre approche de la santé mentale dans le cadre des crises mondiales. Les politiques de santé publique doivent intégrer de manière systématique la santé mentale dans les stratégies de gestion de crise. La prévention, la sensibilisation et la formation des professionnels de santé à l’identification et à la prise en charge des troubles psychologiques en situation de crise sont des étapes essentielles. Par ailleurs, il est primordial d’améliorer l’accès aux soins psychologiques, notamment dans les régions les plus touchées par les conflits, les catastrophes naturelles et les pandémies.

La résilience des individus et des communautés face aux crises mondiales dépend largement de l’existence de réseaux de soutien social solides, de services de santé mentale accessibles et de la promotion de la santé mentale comme priorité mondiale. Les crises, bien qu’elles soient destructrices, peuvent également servir de catalyseurs pour renforcer les systèmes de soutien psychologique, améliorer l’accès aux soins et promouvoir une approche holistique du bien-être mental dans le monde entier. L’expérience collective des crises, si elle est correctement prise en compte, peut contribuer à renforcer la solidarité mondiale autour de la santé mentale, un domaine trop souvent relégué au second plan dans l’agenda international.

Santé mentale

Qu’est-ce que l’hypnose ?

L’hypnose est un état de relaxation et de modification de la conscience. Il s’agit d’un état naturel et sans danger pour le sujet hypnotisé. Contrairement aux idées reçues, celui-ci reste conscient et concentré. Chacune et chacun d’entre nous expérimente un état d’hypnose au moins deux fois par jour : juste avant de se réveiller et juste avant de s’endormir. Toutefois, l’hypnose ne peut être confondue avec le sommeil ou l’évanouissement ; dans le sommeil nous ne sommes pas en mesure de répondre comme nous le faisons en hypnose. […]

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